Questions autour des montres de luxe

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Pourquoi les montres de luxe prennent-elles de la valeur ?

Les montres de luxe prennent de la valeur au fil du temps pour plusieurs raisons clés:

  • Leur rareté : les grandes maisons horlogères ne produisent qu’un nombre très limité de pièces chaque année, ce qui rend leurs modèles hautement désirables et recherchés. Par exemple, Rolex ne sort qu’environ 800 000 montres par an, Patek Philippe moins de 60 000. Certaines séries spéciales ne sont même tirées qu’à quelques centaines d’exemplaires dans le monde.
  • Leur qualité exceptionnelle : fabriquées avec les matériaux les plus nobles (or, platine, acier chirurgical, pierres précieuses…) et assemblées à la main avec le plus grand soin par des maîtres horlogers, les montres de luxe sont conçues pour défier le temps. Leurs mouvements mécaniques sophistiqués, souvent visibles à travers un fond saphir, sont de véritables œuvres d’art miniatures. Une Patek Philippe demande au minimum 6 mois de travail artisanal.
  • Leur prestige intemporel : arborer une montre de haute horlogerie, c’est afficher un certain art de vivre, un raffinement discret que seuls les initiés peuvent décoder. Le capital de réputation et de désirabilité bâti depuis des décennies par des marques comme Rolex, Cartier, Breguet ou IWC ne fait que s’apprécier. Leurs modèles iconiques ont traversé les époques en conservant leur aura.
  • Leur potentiel d’investissement : comme pour une œuvre d’art ou un grand cru, une montre de luxe constitue un placement qui prendra de la valeur avec les années si on en prend soin. La cote d’un garde-temps recherché ne peut que grimper. Une Rolex Daytona s’est ainsi vendue 17,8 millions de dollars aux enchères en 2017, un record mondial pour une montre-bracelet.

Qu’est-ce qui fait une bonne montre de luxe ? 

Une montre de luxe digne de ce nom se distingue par une combinaison unique de caractéristiques :

  • Un mouvement manufacture exclusif, intégralement conçu et fabriqué en interne. Il peut s’agir d’un calibre à remontage manuel comme un tourbillon volant ou d’un mécanisme à remontage automatique par rotor. Ses différents composants (rouages, platine, ponts…) sont décorés à la main (perlage, anglage, côtes de Genève…). Une Grande Complication Patek Philippe peut ainsi compter jusqu’à 1728 pièces.
  • Des matériaux rares travaillés par les meilleurs artisans : or gris, rose ou jaune, platine, acier chirurgical 904L, cadrans en nacre, émail Grand Feu ou météorite, diamants et pierres précieuses serties à la main… Autant de détails précieux qui confèrent un véritable lustre à ces pièces d’exception. La Rolex GMT-Master II en or Everose est un bel exemple.
  • Une étanchéité et une précision exemplaires. Qu’il s’agisse d’une montre-bijoux ou d’un modèle sportif, son boîtier doit être étanche jusqu’à au moins 30 mètres de profondeur. Sa précision doit être de l’ordre de 1 à 2 secondes par jour pour un mouvement mécanique, avec certification COSC à l’appui (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres). 
  • Une finition soignée perceptible dans les moindres détails, que ce soit le guillochage du cadran, le dessin des aiguilles, le brossage ou le polissage de la carrure et du bracelet. Tout est fait main et vérifié à la loupe par les artisans. L’ensemble se doit d’être harmonieux et élégant, fidèle au style de la marque.
  • Un design reconnaissable au premier coup d’œil, que ce soit un boîtier galbé ou angulaire, des cornes biseautées, une lunette crantée, un guichet de date particulier (comme le cyclope de la Rolex Datejust)… Sans oublier la typographie de la marque, autre signe distinctif. C’est ce qui fait d’une montre un véritable objet de désir et de collection.

Quelle montre de luxe se revend le mieux ?

Parmi les montres de luxe qui conservent, voire augmentent le mieux leur valeur à la revente, on retrouve immanquablement les modèles les plus convoités de Rolex :

  • Les Rolex Daytona, dont les séries limitées vintage s’arrachent à prix d’or. Un exemplaire porté par Paul Newman s’est vendu 17,8 millions de dollars en 2017, explosant tous les records pour une montre-bracelet. Mais même les références actuelles s’échangent bien au-dessus de leur prix de sortie en boutique.
  • Les Rolex Submariner, peut-être les montres de plongée les plus célèbres au monde. Étanches jusqu’à 300 mètres, elles constituent un investissement sûr qui traverse les générations sans prendre une ride. Le modèle de 1952 de l’explorateur Jacques Piccard s’est ainsi vendu aux enchères chez Artcurial à 101 000 euros en 2022.
  • Les Rolex GMT-Master, avec leur fonction double fuseau horaire emblématique symbolisée par une lunette bicolore. Des variantes comme les « Pepsi » (lunette bleu/rouge) ou « Root Beer » (lunette marron/noir) s’écoulent à des tarifs records sur le marché de seconde main, surtout pour les modèles vintage.   

Viennent ensuite d’autres marques très recherchées par les collectionneurs :

  • Patek Philippe, dont les modèles comme la Nautilus, la Calatrava ou les montres à Grandes Complications (répétition minutes, quantième perpétuel, tourbillon) constituent des pièces hors normes et donc des investissements extrêmement rentables sur le long terme.
  • Audemars Piguet avec sa célébrissime Royal Oak, le premier modèle sport de luxe avec boîtier octogonal en acier. Les anciennes séries comme les récentes se négocient à des prix faramineux. Une Royal Oak de 1972 s’est envolée à 138 000 dollars aux enchères en 2022.
  • Cartier dont les montres-bijoux intemporelles comme la Tank ou la Santos, avec leurs designs mêlant or et acier, restent des valeurs sûres qui traversent les décennies sans jamais se déprécier. 

D’une manière générale, les séries spéciales numérotées, les variantes rares avec cadran original (comme un cadran tropical) ou les éditions produites en petite quantité déclenchent les plus fortes spéculations sur le second marché de la haute horlogerie. Un modèle porté par une célébrité (McQueen, Newman, Stallone…) voit aussi sa cote s’envoler.

Quelle marque de montre est la plus chère ?

En termes de prix, trois manufactures se distinguent historiquement pour figurer parmi les marques de montres les plus chères du monde :

  • Patek Philippe, considérée comme la Rolls de la haute horlogerie. Cette maison genevoise fondée en 1839 produit en nombre très limité des montres parmi les plus compliquées et raffinées du marché, avec des prix en conséquence. Son modèle le plus cher, la Grandmaster Chime Référence 6300A-010, s’est vendue aux enchères pour 31 millions de dollars en 2019, un record absolu.
  • Audemars Piguet, manufacture familiale indépendante créée en 1875, rivalise d’ingéniosité et de sophistication avec ses gardes-temps mêlant sportivité et traditions. Certains modèles dépassent le million de dollars comme la Royal Oak Openworked Ultra-Thin en platine sertie de diamants taille baguette.  
  • Vacheron Constantin, fondée à Genève en 1755, est la plus ancienne manufacture horlogère au monde en activité continue. Elle perpétue un savoir-faire d’exception avec des pièces sur-mesure aux finitions admirables. Pour son 250e anniversaire en 2005, elle a présenté la montre la plus compliquée du monde, la Tour de l’Île, avec 16 complications et 834 composants. Son prix ? 1,5 million de dollars.

Viennent ensuite dans ce club très fermé des marques les plus exclusives :

  • Richard Mille et ses montres squelettes ultra high-tech faites de matériaux aéronautiques (carbone, titane…). Un simple tourbillon s’y négocie plus de 700 000 dollars. Le modèle le plus cher, la RM 56-01 avec boîtier en saphir et mouvement suspendu bat des records à 2,2 millions.  
  • Breguet, dont certaines éditions limitées atteignent de véritables sommets, en hommage à l’inventivité d’Abraham-Louis Breguet. Par exemple, la Breguet Réveil Musical référence 7800, un concentré de savoir-faire avec 18 complications (réveil programmable, répétition minute, régulateur symphonie 3 marteaux…) ne fut produite qu’à 5 exemplaires pour la modique somme de 1,3 million d’euros chacun.
  • Les marques joaillières comme Cartier, Chopard, Chaumet, Harry Winston ou Piaget tutoient aussi les étoiles en associant l’excellence horlogère aux pierres précieuses les plus spectaculaires. Certains modèles uniques ultra-sertis de diamants, rubis ou émeraudes peuvent ainsi atteindre ou dépasser le million de dollars.

Sans oublier les pièces iconiques vintage d’exception comme les Rolex Daytona « Paul Newman » ou les Patek Philippe référence 1518 en acier qui, pour les exemplaires les plus prisés, se négocient plusieurs millions de dollars aux enchères. Leur cote ne cessant de grimper, ces montres sont de véritables œuvres d’art mêlant rareté, perfection technique et prestige inégalé.

Quelle est la Rolex qui prend le plus de valeur ?

Dans la galaxie des Rolex recherchées par les collectionneurs, plusieurs modèles iconiques se démarquent en termes de cote et de plus-value potentielle à la revente :

  • La Rolex Daytona, un chronographe sportif mythique plébiscité dès les années 1960 par des passionnés comme Paul Newman. Les séries anciennes « pre-Daytona » (référence 6238), « Paul Newman » (référence 6239, 6241, 6262, 6263, 6264 et 6265 à cadran exotique) ou « Solo Daytona » (référence 6240 sans la mention « Cosmograph ») atteignent régulièrement plus d’un million de dollars aux enchères.
  • La Rolex Submariner, l’une des montres de plongée les plus copiées au monde. La toute première référence 6204 de 1953 est évidemment parmi les plus prisées. Tout comme les modèles « James Bond » comme celle portée par Sean Connery dans le film de 1962 (référence 6538). Des variations spéciales comme le modèle militaire « MilSub » produit pour la Royal Navy font aussi le bonheur des collectionneurs.
  • La Rolex GMT-Master, avec sa fonction double fuseau horaire si utile. Les premières générations comme les GMT-Master référence 6542 de 1954 se négocient à des prix faramineux. Leurs descendants comme les séries 1675 ou 16750 avec lunette Pepsi (bleu/rouge) ou les variantes brunes Root Beer se vendent aussi plusieurs dizaines de milliers d’euros en fonction de leur état.
  • La Rolex Explorer, l’un des premiers modèles conçus pour l’aventure dès les années 1950. Sa version originelle référence 6350 puis ses descendantes 6150 ou 6610 valent aujourd’hui une petite fortune. Surtout avec une provenance comme celle de Sir Edmund Hillary, l’un des premiers vainqueurs de l’Everest.

Outre la Daytona, la Submariner, la GMT-Master et l’Explorer, d’autres modèles professionnels estampillés du célèbre logotype couronné voient leur cote s’envoler sur le marché de la collection :

  • Les Rolex Sea-Dweller, conçues pour les profondeurs extrêmes. La première référence 1665 produite dès 1967 affole les compteurs lorsqu’elle est en excellent état, tout comme sa version pour les grands abysses 16660. Certaines variations comme la Sea-Dweller « Double Rouge » avec deux lignes de texte rouges sur le cadran sont extrêmement recherchées.
  • Les Rolex Milgauss, destinées à l’origine aux scientifiques et ingénieurs exposés aux champs magnétiques. La toute première mouture référence 6543 de 1954 est une pièce qui s’échange à plusieurs centaines de milliers d’euros pour peu qu’elle soit en très bon état. Ses héritières Milgauss 1019 ou Milgauss G 6541 ont aussi la cote auprès des passionnés. 

Plus généralement, tous les anciens modèles Rolex en excellent état de conservation (avec papiers et boîte d’origine si possible), dotés d’un cadran rare (cadran noir gilt, cadran tropical, cadran exclamation…) ou de détails atypiques pour leur série (aiguilles spéciales, couronne signée, lunette gravée…) constituent des pièces de choix pour les investisseurs. La demande étant nettement supérieure à l’offre, leurs tarifs ne cessent de s’envoler au fil des ventes aux enchères, chez Antiquorum, Christie’s, Sotheby’s ou Phillips. Quitte parfois à atteindre des hauteurs stratosphériques, comme les quelque 17,8 millions de dollars déboursés pour la Rolex Daytona de Paul Newman. De quoi faire rêver plus d’un collectionneur !

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